Publié le 28 septembre 2012 sur « l’affaire des caricatures ». Causeur – David Di Nota
Mots-clés : caricatures, Islamisme
Un homme fait un dessin. Un islamiste tue un homme. Qui croyez-vous que l’on excusera? Mais l’islamiste qui tue un homme, voyons. Il faut dire que notre sensibilité au malheur est devenue si profonde que la blessure intérieure d’un islamiste nous paraît volontiers légitime. Que dis-je, respectable. Quant à l’envie de rire, elle est inexcusable. Elle dénote une absence de gravité qui fait peur.
Qu’a-t-on besoin de rire alors que le chômage est au plus haut et que l’Europe est au plus mal ? Pourquoi ne pas rire des choses sans importance – si l’on y tient absolument ? Assassiner un homme peut se comprendre, mais caricaturer Mahomet ? Que cherche le rieur ? Pourquoi jeter de l’huile sur le feu ? Comment peut-on se comporter d’une manière aussi irresponsable ?
Est-ce que le rieur souffre au moins ? Non, il ne souffre pas. Il ne tuerait pas son voisin, et il ne souffre pas. Voilà deux bonnes raisons d’en finir avec lui.